vendredi 7 août 2015

A t-on encore le droit de rêver

Quand on est adulte, on peut toujours conserver une partie de notre âme d'enfant qui est sans cesse bouleversée par les réalités de la vie. Alors, dans notre vie privée, dans nos loisirs, on a besoin de rêver.

Je vais vous parler du cinéma actuel. Pour ma part, j'ai besoin de rêver et de m'éloigner du quotidien. Je ne sais pour quelle raison, les cinéastes actuels se sentent obligés de nous faire des piqures de rappel de notre vie.

Le premier exemple qui me vient en tête c'est Jurassic World


Je voulais voir des effets spéciaux, des dinosaures, des courses poursuites, de l'action. Je voulais retrouver les sensations que j'avais eu enfant, en regardant ce film, cramponnée au siège du haut de mes 10 ans. Je m'attendais à un scénario de SF et pas à une comédie dramatique. En fait, la base, la trame de ce film est un couple au bord du divorce avec deux adolescents qui se bouffent le nez. On a également le petit jeune qui a besoin de travailler pour boucler ses fins de mois, une femme d'affaire insensible, un capitaliste déjanté...
 
Je suis allée voir une comédie. Bis. Je me suis dit avec une comédie, on ne risque rien, on va rire.


Encore une fois, la trame est un couple en crise, des adolescents difficiles à gérer. J'en viens à me dire qu'il me faudrait une catastrophe naturelle ou une machine à remonter le temps pour fuir les problèmes...
Car oui, dans ce film, les deux héros, ont, par un moyen miraculeux, la possibilité de remonter le temps et de retourner en 1986. Là, ils pourront modifier leur destin. Dans Retour vers le Futur, la dimension du film était philosophique. Aujourd'hui, la dimension des films est avant tout psychologique. Il faut border le spectateur, le rassurer, lui montrer qu'au cinéma, il y a les même problèmes que chez lui.
 
Plus récemment, je suis allée voir Ant-Man. L'histoire de l'Homme Fourmi. Je suis au départ insensible aux films de super héros. Même si adolescente j'ai beaucoup aimé Daredevil et Spiderman.
En allant voir ce film, je m'attendais également à des effets spéciaux, découvrir comment l'Homme Fourmi avait été choisi et pourquoi et surtout d'où lui venait son super pouvoir. Dans le premier Spiderman ou Superman, on apprend le pourquoi du comment. Et bien dans Ant Man non. Vous saurez que le héros est divorcé et qu'il a sa fille en garde alterné. Qu'il a des difficulté a assumé sa pension. Ajoutez à cela une performance d'acteurs inexistante... et vous avez le résumé du film! L'actrice principale passe du rire au larmes sans raison et ses larmes sont clairement simulés. On pourrait pensé volontiers à Marion Cotillard et sa célèbre scène de mort dans Batman. On a bien sur des références aux Avengers et aux autres films Marvel mais avec le pathos.


 
Alors soit on nous plonge de force dans le quotidien soit on nous soumet l'idée que les films qui ont bercé notre jeunesse et qui ont formaté nos goûts cinématographiques ne sont que foutaises. J'en ai fait l'amer expérience avec Terminator 5. Certes, j'ai découvert la quadrilogie que récemment. Films que j'ai trouvés exceptionnels. Le 1 et le 2 ont de grandes valeurs religieuses, philodophiques et politiques. On a un héros de 33 ans qui sauvera le monde des machines (voyez plutôt des pêcheurs à la place des machines), dont les initiales sont JC, avec une mère choisit pour enfanter le Messie, tout ceci à l'âge de l'adolescence. Pour la partie philosophique, la morale du film et qu'il ne faut pas être fataliste, mais tenter de changer le cours des choses. Pour la partie politique, on le comprend avec la version longue du T2 et les scènes non coupées. Nous sommes dans les années 90. Dans le monde politique, c'est la fin de la guerre froide, la chute du mur de Berlin et la fin officielle de l'espionnage entre l'URSS et les EU. dans le film, il y a de l'espionnage industrielle, une quête de perfection.
En allant voir Terminator 5, je voulais comprendre. Pourquoi Sarah Connor a été choisi et par qui? Qui a décidé que John Connor nous sauverait? Au lieu de ça le réalisateur nous dit "les 4 premiers terminator, c'est nul, la vraie histoire c'est celle ci". Les touches d'humour sont loupées, les effets spéciaux sont moyens, les acteurs sont pas terribles...

 
J'aime les réalisateurs qui suggèrent des choses, qui sont poètes, qui nous montrent le monde dans leurs yeux d'artistes. Je pense à Lolita de Kubrick. Je n'adhère pas à l'histoire de Nabokov. Par contre, Kubrick nous a offert de l'or en barre. Il suggère la sexualité entre un homme et une adolescente. Durant tout le film, on est transporté. C'est tout en finesse et en pudeur. Dans le livre, lu pendant mes études, les scènes sont bien plus détaillées.


Tim Burton, oui, le grand Tim Burton a lui aussi essayé l'univers des supers héros (Batman). C'est cohérent, poétique, grand...
 
Quand je pense à la Science-Fiction, je pense également à Blade Runner. C'est autre que le cinéma d'aujourd'hui.

 
Voilà, je vous laisse sur ma déception, en me demandant quand je pourrai de nouveau rêver au cinéma ou si tout simplement je ne vieux-connise pas. Je suis un peu artiste, je rêve peut être un peu trop....





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire