vendredi 31 juillet 2015

Tim Burton

Mon réalisateur de film favori c'est Tim Burton!


Tim Burton, pour moi, c'est avant tout un poète. Et je pense surtout au Burton du début, vous savez, avant qu'il se fasse contraindre par Disney. Ma découverte avec cet auteur hors du commun c'était il y a une quinzaine d'années avec le film Big Fish.


Big Fish c'est l'histoire d'un père qui raconte des histoires fantasque tout le temps et plonge le spectateur dans le doute permanent. "c'est vrai ou pas?" Mais avec un tel scénario, on retrouve les maquettes que Burton aime tant. Les décors sont toujours complètement fous. Toujours entre rêve et réalité.

Ensuite, il y a eu Charlie et la Chocolaterie.


Charlie et la Chocolaterie où Burton rend hommage à plusieurs reprises au grand Stanley Kubrick. (on y retrouve des référence dans le labo à 2001, odyssée dans l'espace, dans la musique, et dans d'autres scènes...je ne voudrai pas vous spoiler, d'autant que je connais mal le maître Stanley). Il fait durant son film un parallèle intéressant entre les gens très pauvres et les gens très riches. Chez les pauvres, c'est sombre, exigu, sale. Chez les riches, on est dans l'opulence. Ce qui est intéressant, c'est les traits de caractère de chacun poussé à l'extrême. On y retrouve tout ce qui m'est cher dans l'univers de Burton. La blonde écervelée limite cruche, les enfants aux traits lisses, un maquillage exagéré et surtout un décors en carton pâte très coloré avec des formes très pointues.

Ce que je remarque dans tous ses films c'est que le décor prend une place importante. les maisons sont toujours très grandes et légèrement disproportionnées par rapport aux personnages. Et surtout, il a une passion ou une fascination pour les yeux. Ils sont soit exagérés dans le maquillage soit les lunettes quand il y en a sont immense. J'ai enfin compris pourquoi en allant voir au cinéma il y a quelques mois le film Big Eyes qui rend hommage au peintre qui l'aura inspiré : Margaret Keane.


Ce film retrace donc la vie de Margaret Keane mais donne surtout un nouveau jour sur le travail de ces deux artistes. Les yeux, au delà du symbole sexuel que l'on peut retrouver en psychologie, est avant tout le miroir de l'âme. Keane dessinait des yeux tantôt triste, tantôt joyeux.
Pour Burton, dans Batman par exemple, un méchant aura le dessous de l'œil légèrement rouge. Dans Beetlejuice, regardé hier (quel bon film!), les yeux sont à nouveaux très maquillés, et mis en avant.

Toujours dans Beetlejuice, on retrouve ses maquettes qui sont même mis en abyme et deviennent un élément du film à part entière.



Ce qu'il faut retenir de Burton, c'est que c'est un artiste. Dans le monde du graphisme et de l'Art plastique, il aurait tout à fait sa place. Mais en plus c'est un poète. Il parvient à traiter des sujet graves comme les différence de milieu social, la mort, la vie, l'amour, les liens familiaux avec beaucoup de poésie. Il ne faut pas s'arrêter à l'aspect enfantin que certains (pas moi) perçoivent dans ses films et ses maquettes. Burton est un réalisateur, comme il n'en existe presque plus, qui fait réflechir...

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